
Caroline Merola est autrice et illustratrice pour la jeunesse. Elle a plus de 50 titres à son actif pour lesquels elle est à la fois l’autrice et l’illustratrice. Plusieurs de ses albums abordent une approche différente et ludique de la lecture : un livre qui commence par la fin, d’autres qui se lisent à l’envers comme à l’endroit. Elle rencontre régulièrement des enfants dans les écoles et les bibliothèques pour leur parler de son travail. Ses livres ont été traduits en anglais, en tchèque, en espagnol, en coréen, en chinois, en arabe, etc. Elle a également été directrice de collection aux éditions Bayard pendant près de 10 ans.
En 2011, elle est lauréate du prix du Gouverneur général, dans la catégorie illustration jeunesse, après avoir été finaliste en 2007 et en 2008.
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Apprendre que j’avais été choisie pour réaliser le petit album offert dans le cadre du programme Une naissance un livre a été pour moi une des plus belles nouvelles de l’année! Et un défi que j’avais hâte de relever. Un petit format de livre, oui, mais un grand défi!
Je voulais créer un livre à la fois drôle et surprenant, qui attire l’attention autant par la couleur et les formes que par la musicalité des mots. Un livre qui offre à l’enfant de participer à la lecture en anticipant la suite, bref, un livre que les petits auraient le goût de se faire lire et relire. J’espère avoir réussi.
Les bibliothèques publiques ont toujours été au centre de ma vie. J’aime les livres, les merveilleux et inventifs livres pour enfants, bien entendu, mais aussi les bandes dessinées. La bibliothèque du quartier a sauvé nos étés, lorsque mes sœurs et moi étions petites. Trop jeunes pour travailler, mais trop vieilles pour jouer. On parle encore de nos lectures d’été après toutes ces années. Puis j’ai eu des enfants et la sortie du samedi la plus excitante était la visite à la bibliothèque d’Ahuntsic (qui avait déménagé et qui était maintenant dans un lieu très grand et lumineux). Sortir avec une dizaine de livres chacun leur paraissait irréel.
Maintenant, je vais toujours à la bibliothèque, mais pas juste celle du quartier Ahuntsic. Je rencontre des élèves partout au Québec pour leur parler de mon métier d’autrice-illustratrice. Je découvre des bibliothèques immenses, qui ont l’air de musée d’art moderne, des bibliothèques au charme vieillot remplies de trésors, des bibliothèques à l’apparence plus conventionnelle, mais animées par des gens extraordinaires. Chaque fois, j’ai le même sentiment : on est bien dans une bibliothèque.
La preuve, dans mon dernier roman, Le mangeur d’ombres, les jeunes protagonistes, alors qu’ils se croient poursuivis par une entité maléfique, trouvent refuge à la bibliothèque. C’est bien la preuve que les bibliothèques m’ont toujours fait une forte impression. Ce sont des lieux magiques!
Photo : Etienne Provost